Cette brise légère soufflant sur mon visage

Peut apaiser mon âme ou peser sur mon cœur.

Mon esprit vagabond voit mille paysages

Souvenirs qui parfois ne réveillent que les heurts.

L’on croit que le temps, notre allié, fera son œuvre,

Table rase du passé car ainsi va la vie,

L’on se croit affranchi d’avaler ses couleuvres,

Mais nous restons les pions d’une tragi-comédie.

Je revois ces instants passés, heureux ou non.

Ils habitent mon âme, habitent ma maison.

Ma mémoire ? un patchwork de ces menus morceaux.

Mais la brise légère mêlée à mon haleine,

Quand elle assèche autant mes larmes que mes peines,

Elle porte les bannières de vents et temps nouveaux.

Jolana, le 17/03/2013

Je ne peux plus m'envoler

Mes ailes se sont brisées.

Je ne peux plus m'envoler

Que par mes yeux fermés.

Chaque fibre, chaque pulse

Emprisonnée me convulse.

Je ne peux plus m'envoler

Je ne peux plus qu'en rêver

Car mes ailes sont brisées.

Voyage intérieur

Bien faible moteur

Qui meut mon corps,

Ondulations encore et encore.

Danser jusqu'à oublier,

Danser jusqu'à m'en asphyxier.

Exploser mon cerveau de plaisir

Voyage intérieur qui me fait partir.

Je ne serai plus qu'une demie

Alors je rêve et je m'enfuis.

Je m'enfuis et je vole

Vers cette incroyable aurore.

 Et je danse,

 Et les nymphes à mes côtés

Dansent avec moi,

Derrière mes yeux fermés.

Mon âme, mon âme, mon amour

Mon Ambre, mon Ambre , embrasse -moi

Mon âme, mon Ambre, mon ange à moi.

Serre-moi fort, les cris dehors

Ne nous atteignent pas.

Reste au creux de mes bras

Toujours un refuge pour toi.

Mon âme, mon âme , mon amour,

Mon Ambre, mon Ambre, pour toujours...

Un jour que je m'étais égarée

Dans un lieu sauvage et merveilleux

J'entendis soudain une musique des plus douces à écouter.

Attirée, comme appelée par ce son chantant

Mes pas me menèrent au coeur, pensais-je, des lieux.

Cachée, bien à l'abri derrière les arbres

S'offrit à mes yeux éblouis un spectacle saisissant:

Une nymphe, non, Néréide? à la chevelure de marbre

Liquide, tombant en cascade filante, éblouissante.

Les eaux qu'elle créait avaient la couleur du jade,

Pierre divine pour un lieu magique...

Impossible de retourner à ma vie bien grise!

Je me suis approchée, bien humblement lui ai demandé

De me garder auprès d'elle , moi-même surprise

De ce que je faisais, de ma témérité.

"Permettez-moi, ô belle Nymphe, aux cheveux de jade,

De rester auprès de vous pour toujours"

Elle me sourit, son regard plein de sagesse,

Et dans un mouvement de vague

Me refoula hors des eaux, coupant-court

Mes élans. Je devais laisser là ma vie de sauvagesse...

Et tandis que je m'éloignais, j'entendis cette voix me susurrer:

"crée toi même la magie de ta vie et fais en un hâvre de paix"

La nuit est tombée

Un chemin à traverser.

Peut-être de l'autre côté

Trouverai-je mes rêves oubliés...

Comme une traversée du miroir

Le temps d'une nuit ou d'un soir.

Le temps d'un sablier,

Redevenir celle que j'étais.

Avant que la nuit ne meurt

Que la lune ne perde de sa blondeur

Fermer les yeux , regarder ailleurs...