• Cris de détresse hurlés au vent

    Peaux déchirées sous le haut vent

    La fête bat son plein, chagrin

    Les pleurs font rire les humains.

    Nuit de Chine peu câline

    Les âmes ne sont pas magnanimes.

    c'est un Sabbat qui se joue

    La bonne humeur dans la boue.

    On tue, on torture pour le plaisir

    Des chats, des chiens comme on le désire

    La tradition c'est faire couler le sang

    La cruauté l'emporte sur le sentiment.

     

    Hommes sans âme vous vous réjouissez

    Vous êtes des Diables le temps d'une soirée.

    Le matin venu vous pensez être lavés

    Mais en Enfer, vos péchés sont gravés.

     

     


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  • L'étendue azurée traversée de nuages

    Ephémères, splendides  à mon oeil enchanté,

    Décore tel un tableau de Maître la toile

    Infinie des splendeurs naturelles éthérées.

     

    L'oeuvre est parcheminée de moult oiseaux zélés

    Qui tourbillonnent en un doux ballet orchestré

    Par le doux chant siffloté de ces volatiles

     Offrant une symphonie de leur chant subtil.

     

    La terre n'est pas en reste et telle Vénus,

    Fraîchement arrosée de perles de cristal,

    Parfume de sa fraîche fragrance l'humus.

    Superbe offrande d'une soirée magistrale.

     

    La nature au crépuscule est fort généreuse,

    Elle est mon doux tombeau moi qui déjà m'essouffle

    Au soir de ma vie, avec elle je pars heureuse,

    Enfin apaisée, je m'envole dans un souffle.


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  • Un soir il s'était arrêté près d'un vieux cinéma qui passait un classique, un vieux classique  comme il les aimait, un film dont il aurait voulu être le héro et  vivre Les aventures au loin, Casablanca . Il avait sorti une cigarette de son étui, avait pris son briquet et s'apprêtait à l'allumer.

    A cet instant, une jeune femme en imperméable marron clair, talons hauts révélant la splendeur de ses jambes fines, les cheveux blonds cachés sous un foulard l'interpella d'une voix suave.

    "Bonsoir, vous avez du feu?

    Il n'en revint pas. Les lèvres de cette femme étaient pleines, recouvertes d'un rouge qui mettait en valeur leur pulpe naturelle. Elle était comme ces actrices dont il avait tant rêvé. Elle s'accordait parfaitement à son personnage fantasmé qu'il essayait d'incarner. Son regard de biche, perçant, semblait lire en lui et le deviner entièrement. Elle semblait sortie d'un film de Hitchcock. Elle le troublait et elle le savait.
    Il lui vint cette réplique qu'il connaissait par coeur et qu'il s'était entendu dire mille fois en situation imaginaire.

    - De tous les bars, de toutes les villes dans le monde, il fallut qu’elle entrât dans le mien !

    - Déjà la conclusion? nous venons juste de nous rencontrer, répondit-elle sans sourciller mais avec un tantinet de provocation dans le regard. J'avais le souvenir d'un homme plus grand, plus brun dans ce rôle. Elle sourit. Elle tendit sa cigarette vers lui.

    Il fit crisser son briquet et lui donna du feu.

    - Je voulais justement revoir ce chef-d'oeuvre. Voudriez-vous m'accompagner?

    - Pourquoi?

    -"tous les grands films, sans exception, contiennent une part importante de “Aucune raison”. Vous savez pourquoi ? Parce que la vie elle-même contient des tonnes de “Aucune raison”. Il lui sourit et tendit son bras  en un signe d'invitation à le suivre. Contre toute attente, elle glissa le sien en-dessous.

    - Alors sans aucune raison, allons-y.

    - Je m'appelle James Ruppert.

    - Faut-il qu'un nom soit prononcé?, répondit-elle mystérieuse.

    - A la fin du show, comme un Deus ex machina. Je peux attendre jusque-là.

    Et à la vie fantasmée de James se greffa la vie de Ingrid -vraiment c'était son prénom- qui s'étaient rencontrés comme dans un film, devant le cinéma qui jouait leurs héros préférés, mais à la différence des personnages de fiction, ils ne se séparèrent jamais.

     

     


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