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Par Catiminy le 15 Janvier 2016 à 21:57
Pantalon rouge, pantalon sang,
Parti défendre sa patrie
Parti la fleur au fusil
Héro anonyme de tous les temps.
Pantalon rouge, pantalon sang,
A refusé de porter les vestiges
D'un soldat mort sans prestige,
Voulut garder son pantalon blanc.
Le voilà mis sans coups férir
Aux arrêts sans même l' avertir
Ni du pourquoi ni comment
Pour un pantalon plein de sang.
L'exemple était nécessaire
Ce n'était pas une grande affaire
Tuer le soldat par trop insolent,
Refusant le pantalon couvert de sang.
Procès factice, droits dénigrés
Lui qui pourtant avait sauvé
Nombre de vies de ses camarades
Blessés sur le champ de bataille.
Poteau sinistre, exécution,
Soulevant tant d'interrogations,
Feu sur un homme qui se voulait décent
Refusant le pantalon couvert de sang.
2 commentaires -
Par Catiminy le 10 Avril 2015 à 18:46
Envolée ma jeunesse sous les tirs des canons
Effacé mon visage sous l'averse des plombs.
L'enfer futur m'a déjà rattrapé
Je n'entends plus rien que des hommes crier.
Mon esprit de fou, ma face écrasée,
Mes vestiges de ces jours, de ces nuits de ces heures,
Preuves inavouables des instants de malheur
Je n'ai guère plus que des larmes à verser.
J'ai affronté l'ennemi,
J'ai même couru vers lui,
Usant de jurons comme on use de prières
Je me souviens ma Douce, comme je souhaitais la guerre!
J'aurais préféré que l'on me mette en terre.
Mon fardeau est de vivre hanté des fantômes
De ces hommes mutilés, pas plus vieux que des mômes.
Qui de la Gloire ne connurent que la misère.
Homme de l'instinct, au profil animal
Je rêve d'oublier, me mirant dans la glace,
Que j' ai commis le vice, que j'ai subi le mal.
Le combat fini, ma vertu veut reprendre sa place.
Oh ma Douce, de retour, pourras-tu m'aimer?
Comme j'ai dû apprendre à dompter mes cicatrices
Sauras-tu apprendre à voir au-delà de ma gueule cassée?
Aimer l'homme nouveau, né des années destructrices?
Jolana
13 commentaires -
Par Catiminy le 8 Décembre 2014 à 12:36
Tandis-que je prépare la fête tant attendue,
Tu veilles jusque tard dans le grand froid de la rue.
Je cherche la bonne volaille, les mets du réveillon,
Toi ça fait un bail que tu n'as rien manger de bon.
Je décore mon sapin de boules et de guirlandes
Toi tu rêves d'un bain bien moussant et bien chaud.
Les gens disent que tu ne travailles pas, que tu glandes.
C'est plus facile comme ça, pour eux et leur ego.
J'ouvre tous mes cadeaux au pied de mon sapin,
Tu bois un cacao à l'abri d'un refuge.
Demain les enfants iront jouer avec leur luge.
Tu retourneras dehors, grignoter du pain.
Ainsi va le monde et voudra-t-il bien changer?
Partager parfois un peu de son doux confort?
Offrir un peu de soi à tous ces naufragés?
Las la vie suit encore la dure loi des plus forts.
Jolana
Vous pouvez retrouver ce poème dans mon atelier d'écriture :-)
5 commentaires -
Par Catiminy le 2 Octobre 2014 à 11:26
La pièce rapportée
Récupérée sans être réclamée
Parfois appréciée
Parfois indésirée.
En dessous des belles valeurs
De la famille et sa hauteur
Jamais dedans, toujours à côté
Difficile de l'accepter.
Jolana
4 commentaires -
Par Catiminy le 25 Septembre 2014 à 21:15
Sacrifié au nom de quelle justice?
Sacrifié au nom de quelle cause?
Cause qui paraît bien factice
Et ne laisse que des ecchymoses.
Tu es parti, otage de la folie des hommes
Victime de guerres "justes" paraît-il
Ces combats à droite à gauche qui nous assomment
Que l'on ne comprend pas tant ils sont futiles.
La vie d'un père s'est évaporée en un coup de hâche
Juste pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment,
Nous avons tous perdu un peu de nous en lisant que ces lâches
N'avaient pas hésité à t'ôter la vie, pas un seul instant.
Les grands saigneurs qui nous dirigent
N'ont pas peur derrière leurs bureaux
De tenir tête à des terroristes
Qui de pauvres hommes sont les bourreaux.
Quelle grandeur d'âme au nom de la nation
De laisser tuer les enfants de notre patrie
Pour jouer ailleurs aux juges et leurs sanctions
Quand tant de détresse est en attente dans notre propre pays...
Jolana
En hommage à ce père, mari ce fils, cet ami qui aurait pu être notre frère, notre père, notre fils, notre ami....
LE 25/09/2014
"Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s’entretuent parce que d’autres gens qui se connaissent très bien ne parviennent pas à se mettre d’accord. "
Paul Valéry
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