• Sexe comme au bar

     

    J'ouvre le journal sur la dernière page

    Violences, violences encore, toujours, en images.

    Des guerres, des émeutes ou des révolutions

    Jusqu'à la photo d'une abomination.

     

    Cette toute petite fille recroquevillée

    Sur elle-même telle un coquillage se fermant.

    Elle attend ci qu'on vienne l'ausculter.

    Ele n'a pas huit ans, elle a été violée.

     

    C'est dans le journal, ça ne fait  aucun mal

    De là où je suis, je suis bien à l'abri.

     

    Je lis que là-bas, c'est pratique courante

    Soixante-dix enfants par jour sont victimes

    D'actes crapuleux sans aucune réprimande.

    Pour beaucoup d' hommes même, violer c'est être viril!

     

    C'est dans le journal, ça ne fait aucun mal

    De là où je suis, je suis bien à l'abri.

     

    Le sexe comme au bar: "une envie? je m'sers!

    Personne ne dira rien, y a pas d'quoi s'en faire"

    C'est en Afrique du Sud. Etre enfant c'est rude.

    C'est être maltraité, sans sollicitude.

     

    Ils sont partout , même chez nous les prédateurs.

    La morale condamne les auteurs de méfaits.

    La justice punit les salauds de violeurs.

    Mais l'image de cette petite fille est gravée.

     

    Petite fille recroquevillée, bien sage

    Attendant quelqu'un qui veuille la protéger.

     

     

    Jolana

     

    Suite à un article sur le libé sur les violences sexuelles en Afrique du Sud, hier le 27/03/2014.

     

    « Au seuil de l'Ether (acrostiche)Le pari , (tous droits réservés Jolana ) »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 28 Mars 2014 à 15:32

    C'est bien d'y penser...

    2
    Vendredi 28 Mars 2014 à 17:33

    C'est pas que ça José. J'essaie de dénoncer. et penser que des mentalités puissent évoluer au point de penser que violer des petites filles c'est viril, je me demande comment ils peuvent même se sentir Hommes.

    Mais bon, c'est mon coup de gueule en rimes, ça faisait longtemps...yes

    3
    Vendredi 28 Mars 2014 à 18:17

    Voui mais faut pas m'engueuler moi, j'y suis pour rien moi! sarcastic

    4
    Vendredi 28 Mars 2014 à 20:03

    Mais je ne crie pas dessus!! ^^  j'explique! tongue

     

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    5
    Samedi 29 Mars 2014 à 08:08

    On peut se révolter, on peut crier, rien ne change et rien ne changera, souvient toi de l'affaire DSK, un homme "civilisé" et "instruit" qui se comporte comme aucun animal ne se comporterait, ces gens là s'organisent des petites virées plaisir dans des pays ou la loi est plus souple que chez nous et ou avec de l'argent on peut régler les problèmes qui pourraient se poser, alors oui, l'humain devient un objet et quand ça touche un enfant c'est encore plus révoltant, mais c'est le même mal, les journalistes essaient de nous faire endosser la responsabilité de ces actes barbares et ils sont les premiers à faire des courbettes devant les fumiers

    C'est bien de dénoncer, mais j'ai l'impression qu'eux ils perçoivent ça comme une reconnaissance de leur pouvoir

    amicalement

    Claude

    6
    Samedi 29 Mars 2014 à 09:18

    Bonjour Claude,

    Merci de ton passage et de ton commentaire.

    Je comprends ton point de vue que je ne partage pas du tout (pour une fois ;-) )

    On ne peut résister à l'évolution des mentalités que si des gens veillent, osent dénoncer les absurdités et les atrocités. Ne rien dire pour ne pas donner plus d'ampleur peut être intelligent dans certains cas particuliers, sur des instants précis mais pas sur des problèmes de fond qui touchent la société. Je sais que je ne peux rien changer à mon niveau pour autant, je hausse le ton pour montrer que ça m'écoeure et que ça me révolte et si quelqu'un d'autre fait pareil, cela po-eut pousser d'autres encore à hausser le ton.. Ca s'appelle ne pas se résigner. Si j'étais journaliste, je serais de ceux qui montrent pour dénoncer. Je ne suis qu'une petite poétesse de blog, mais mon écriture est au service des causes qui me touchent en plus de mes envies de jolis mots.

    Je ne détiens pas la vérité et ne le prétends pas mais je suivrai toujours mes convictions ^^

    Amicalement.

    7
    Samedi 29 Mars 2014 à 09:22

    De plus, là il s'agit des hommes des villages et non friqués qui se mettent à violer les femmes et enfants de leurs propres villes et villages. Il ne s'agit même pas du "commerce" du sexe. J'ai froid dans le dos à l'idée que des mentalités puissent évoluer à ce point vers le mal. Et si demain c'était dans nos communes?...

    8
    Dimanche 30 Mars 2014 à 08:47

    Mais je suis comme toi, je me lèverai toujours contre la barbarie, mais je me rend compte que l'on est un peu comme Don Quichotte à gesticuler face aux moulins, maintenant la seconde partie de ton commentaire est bien réelle aussi, cette bestialité touche toutes les couches de notre société, et c'est pour ça que je pense que c'est loin d'être gagné, ce qui était "le privilège des (classes) " devient le cancer de toutes les classes sociales, prêtres, paysans, ouvriers, avocats et autres bons pères de familles, à la ville comme à la campagne, et quand la région devient risquée, le tourisme sexuel permet de changer d'air tranquillement, j'ai peur de tout cela, peur pour les enfants, peur pour leur parents, et je hurle en ayant l'impression de ne rien faire tant le mal me semble banalisé

    amicalement

    Claude

    9
    Dimanche 30 Mars 2014 à 11:00

    Ah ça m'étonnait aussi... ^^

    Bon dimanche Claude

    10
    Vendredi 1er Août 2014 à 14:38

    Bravo, ce coup de gueule est un grand coup dans les boules velues des monstres qui accomplissent de telles abominations.

    J'aime beaucoup lire ce genre de poème car il mobilise une part de nous même contre toute l'injustice du monde.

    Ce n'est qu'un instant, un instant derrière un écran, mais c'est toujours mieux que de l'ignorer à vie. 

    Encore bravo ! smile

    11
    Vendredi 1er Août 2014 à 18:31

    merci de ta visite Elloctan et merci de ta lecture de mon texte poétique!

    A bientôt je l'espère!

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