Je suis le feu

J'étais éteint.

Je suis le feu

Ravivé de ses cendres.

Je suis le feu

Je puis vous surprendre.

Je suis le feu

Je réchauffe vos coeurs.

Je brûle ainsi de cent couleurs

Je suis le feu

Je suis le foyer.

A ma chaleur, vous vous revigorez.

Je suis le feu

Je vous séduis et je vous brûle, 

Je lèche vos chairs et vous consumme.

Je puis détruire:

Un coup de bise et tout se brise.

Vos bois, vos jardins, même vos maisons

Sur mon passage j'en aurai raison.

Je suis le feu.

Je purifie.

Je dissous votre noirceur

Dans mes volutes, toutes vos rancoeurs

Partent en fumée.

Je suis le feu, omnipotent

Jusqu'à renaître d'une étincelle

En un oiseau aux mille flambeaux.

Cette brise légère soufflant sur mon visage

Peut apaiser mon âme ou peser sur mon cœur.

Mon esprit vagabond voit mille paysages

Souvenirs qui parfois ne réveillent que les heurts.

L’on croit que le temps, notre allié, fera son œuvre,

Table rase du passé car ainsi va la vie,

L’on se croit affranchi d’avaler ses couleuvres,

Mais nous restons les pions d’une tragi-comédie.

Je revois ces instants passés, heureux ou non.

Ils habitent mon âme, habitent ma maison.

Ma mémoire ? un patchwork de ces menus morceaux.

Mais la brise légère mêlée à mon haleine,

Quand elle assèche autant mes larmes que mes peines,

Elle porte les bannières de vents et temps nouveaux.

Jolana, le 17/03/2013

Je ne peux plus m'envoler

Mes ailes se sont brisées.

Je ne peux plus m'envoler

Que par mes yeux fermés.

Chaque fibre, chaque pulse

Emprisonnée me convulse.

Je ne peux plus m'envoler

Je ne peux plus qu'en rêver

Car mes ailes sont brisées.

Voyage intérieur

Bien faible moteur

Qui meut mon corps,

Ondulations encore et encore.

Danser jusqu'à oublier,

Danser jusqu'à m'en asphyxier.

Exploser mon cerveau de plaisir

Voyage intérieur qui me fait partir.

Je ne serai plus qu'une demie

Alors je rêve et je m'enfuis.

Je m'enfuis et je vole

Vers cette incroyable aurore.

 Et je danse,

 Et les nymphes à mes côtés

Dansent avec moi,

Derrière mes yeux fermés.

La nuit est tombée

Un chemin à traverser.

Peut-être de l'autre côté

Trouverai-je mes rêves oubliés...

Comme une traversée du miroir

Le temps d'une nuit ou d'un soir.

Le temps d'un sablier,

Redevenir celle que j'étais.

Avant que la nuit ne meurt

Que la lune ne perde de sa blondeur

Fermer les yeux , regarder ailleurs...

Ma bulle, ma bulle,

Mon bouclier de vie.

J'aime à m'y enfermer

Juste pour mieux respirer.

Je fais le vide, aucune 

Idée même la plus brune

Ne peut me rendre aigrie.

J'y fais de beaux voyages:

Des forêts étendues,

Les mers, doux pélerinages,

Rien n'y est défendu.

La liberté chérie,

Celle que l'on m'a chantée

Dans ma bulle , mon amie,

Je peux la savourer.

Bien loin des turpitudes

D'un monde trop matériel,

Je prends de l'altitude

Pour un monde de merveilles.

Jolana, le 02/12/13