• Après la pluie...

     

     

    Nuages bas

    Cachent le ciel

    Ne laissent pas

    Passer le soleil.

     

    Un torrent terrible

    S'abat sur la terre

    Trop sèche et aride

    Comme dans un cratère.

     

    Sous les cieux noirs

    Coulent sur la Terre

    Des larmes d'espoir.

    Ce sol si austère

     

    Renaît de ses cendres;

    La poussière laisse place

    A la pouce tendre.

    Les feuilles en masse

     

    S'ouvrent sur les branches.

    Les herbes ont poussé

    Verdoyantes comme au pré.

    La nature tient sa revanche.

     

    Les remous du ciel

    Font renaître l'espoir,

    Les amoures éternelles.

    A la noirceur disent au revoir.

     

    Les ténèbres n'auront pas empêché les retrouvailles

    La lumière à peine perçue, voici les fiançailles.

    Les êtres revivent, les amoures résistent.

    Quand l'ombre s'éteint, la lumière persiste.

     

     

    Jolana

     

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Les beaux mots s'en sont allés

    Ils semblent s'être évaporés

    L'esprit lourd, le coeur léger

    Je ne puis que rimailler.

     

    Où es-tu Muse insouciante,

    Qui me délaisse, inconstante?

    Sans toi rien ne coule plus de ma plume

    Sans toi je me meus dans la brume.

     

    Reviendras-tu importune?

    Sans même décrocher la lune,

    Je veux trouver quelques rimes

    Sans sombrer dans la déprime.

     

    Jolana

     

     


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  • Poème que vous retrouverez dans "L'atelier de Jolana"

     

     

    Quand la nature décide de se reposer

    Le froid, la pluie, la brume règnent enfin.

    Se vengeant du peu d'attrait qu'on a prêté

    A leur labeur, ils s'activent. L'hiver a faim.

     

    Les poêles chauffent pour les châtaignes grillées,

    Les champignons se ramassent à la pelle

    Les forêts automnales en sont habitées.

    Les pommes cueillies, saupoudrées de  cannelle.

     

    Les nez se couvrent d'écharpes de laine

    Les corsages courts laissent place aux manteaux.

    Des fantômes se dessinent des haleines,

    Et l'on aspire déjà aux temps plus chauds.

     

    Bientôt le blanc éclatera sur l'humus,

    Réjouissant le coeur des enfants dans la cour,

    Cela le temps d'une saison tout au plus.

    Du gai printemps ensuite reviendra le jour.

     

     

    Jolana


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  • Leurrée par le jeu des simples apparences

    Me contentant du superflu des évidences

    J'ai entendu votre intérieur résonner

    A travers vos savantes notes bien portées

     

    Par l'orchestre virtuose jouant la symphonie

    Tout droit sortie de votre coeur généreux.

    Votre talent salué, même par d'oreilles impies,

    Transporta mon âme en des pays fabuleux.

     

    Nul ne souffla mot, laissant juste le soupir

    D'aisance, dévolu à cette cascade

    Musicale, s'échapper, marquant le plaisir

    Inondant les êtres goûtant cette ballade.

     

    Ayez, ô Maestro, le coeur qu'exige votre talent!

    Il ne saurait que vous étouffer sans cela, lentement.

     

    Jolana

     

     


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  • Le rideau s'ouvre sur une scène de la vie.

    Un tableau banal de ce moment matinal.

    Chacun chacune dans son rôle de petites fourmis

    Grouillant sur ce quai, il est huit heures et demi.

     

    Un quidam se donnant des airs de ministre

    Se dirige d'un pas décidé vers l'escalier.

    Point de chauffeur prévu pour cet homme d'importance?

    Comment peut-il souffrir une telle outrecuidance?

     

    Un autre un peu plus loin avance d'un pas lent  

    Semblant porter à lui tout seul  sur ses épaules

    Le poids du ciel, du temps, des anges et des apôtres.

    L'air anesthésié, il avance le nez au vent.

     

    C'est alors que traverse mon champ de vision

    Une grue ou pintade perchée sur des talons.

    Le plumage ébouriffé, le bréchet sorti

    Elle se veut élégante parée de beaux habits.

     

    Le vieil accordéon édenté qui évente

    Des notes essoufflées, peu sûres et peu fidèles

    Accompagne comme il peut cette foule mouvante

    Mais le rideau se ferme, on nous sonne le rappel...

     

     

    Jolana

     

     

     


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