-
Par Catiminy le 13 Janvier 2015 à 09:25
Nuages bas
Cachent le ciel
Ne laissent pas
Passer le soleil.
Un torrent terrible
S'abat sur la terre
Trop sèche et aride
Comme dans un cratère.
Sous les cieux noirs
Coulent sur la Terre
Des larmes d'espoir.
Ce sol si austère
Renaît de ses cendres;
La poussière laisse place
A la pouce tendre.
Les feuilles en masse
S'ouvrent sur les branches.
Les herbes ont poussé
Verdoyantes comme au pré.
La nature tient sa revanche.
Les remous du ciel
Font renaître l'espoir,
Les amoures éternelles.
A la noirceur disent au revoir.
Les ténèbres n'auront pas empêché les retrouvailles
La lumière à peine perçue, voici les fiançailles.
Les êtres revivent, les amoures résistent.
Quand l'ombre s'éteint, la lumière persiste.
Jolana
6 commentaires -
Par Catiminy le 4 Janvier 2015 à 23:08
Les beaux mots s'en sont allés
Ils semblent s'être évaporés
L'esprit lourd, le coeur léger
Je ne puis que rimailler.
Où es-tu Muse insouciante,
Qui me délaisse, inconstante?
Sans toi rien ne coule plus de ma plume
Sans toi je me meus dans la brume.
Reviendras-tu importune?
Sans même décrocher la lune,
Je veux trouver quelques rimes
Sans sombrer dans la déprime.
Jolana
1 commentaire -
Par Catiminy le 17 Novembre 2014 à 07:03
Poème que vous retrouverez dans "L'atelier de Jolana"
Quand la nature décide de se reposer
Le froid, la pluie, la brume règnent enfin.
Se vengeant du peu d'attrait qu'on a prêté
A leur labeur, ils s'activent. L'hiver a faim.
Les poêles chauffent pour les châtaignes grillées,
Les champignons se ramassent à la pelle
Les forêts automnales en sont habitées.
Les pommes cueillies, saupoudrées de cannelle.
Les nez se couvrent d'écharpes de laine
Les corsages courts laissent place aux manteaux.
Des fantômes se dessinent des haleines,
Et l'on aspire déjà aux temps plus chauds.
Bientôt le blanc éclatera sur l'humus,
Réjouissant le coeur des enfants dans la cour,
Cela le temps d'une saison tout au plus.
Du gai printemps ensuite reviendra le jour.
Jolana
2 commentaires -
Par Catiminy le 16 Octobre 2014 à 09:26
Leurrée par le jeu des simples apparences
Me contentant du superflu des évidences
J'ai entendu votre intérieur résonner
A travers vos savantes notes bien portées
Par l'orchestre virtuose jouant la symphonie
Tout droit sortie de votre coeur généreux.
Votre talent salué, même par d'oreilles impies,
Transporta mon âme en des pays fabuleux.
Nul ne souffla mot, laissant juste le soupir
D'aisance, dévolu à cette cascade
Musicale, s'échapper, marquant le plaisir
Inondant les êtres goûtant cette ballade.
Ayez, ô Maestro, le coeur qu'exige votre talent!
Il ne saurait que vous étouffer sans cela, lentement.
Jolana
12 commentaires -
Par Catiminy le 19 Septembre 2014 à 11:41
Le rideau s'ouvre sur une scène de la vie.
Un tableau banal de ce moment matinal.
Chacun chacune dans son rôle de petites fourmis
Grouillant sur ce quai, il est huit heures et demi.
Un quidam se donnant des airs de ministre
Se dirige d'un pas décidé vers l'escalier.
Point de chauffeur prévu pour cet homme d'importance?
Comment peut-il souffrir une telle outrecuidance?
Un autre un peu plus loin avance d'un pas lent
Semblant porter à lui tout seul sur ses épaules
Le poids du ciel, du temps, des anges et des apôtres.
L'air anesthésié, il avance le nez au vent.
C'est alors que traverse mon champ de vision
Une grue ou pintade perchée sur des talons.
Le plumage ébouriffé, le bréchet sorti
Elle se veut élégante parée de beaux habits.
Le vieil accordéon édenté qui évente
Des notes essoufflées, peu sûres et peu fidèles
Accompagne comme il peut cette foule mouvante
Mais le rideau se ferme, on nous sonne le rappel...
Jolana
13 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique