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Tu fredonnais cette chanson bien tendrement
A mon oreille les jours bien sombres et lourds.
Quand le rêve cédait au désespoir, impuissant,
Ta mélodie nous cachait dans une bulle d'amour.
Ta seule présence savait réchauffer mon coeur
Semblant le transporter en un grand champ de fleurs.
Et là aucun mal ne pouvait nous atteindre
Dans ce doux refuge, ma peur pouvait s'éteindre.
Voyage d'un instant empreint de poésie,
Où le ciel bleu boutait les ténèbres au loin.
Tes yeux ambrés, couleur agate, dans la folie
De nos tourments, me caressaient plus que tes mains.
Ilot de paix, bulle de bonheur, sérénité,
Grâce à tes mots doux susurrés comme un secret.
Mon dôme protecteur en des temps un peu fous
Ton amour, force invisible, coulait autour de nous.
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Dessine-moi un stylo
Je t'apprendrai à écrire,
Dessine-moi un dico
Je t'apprendrai à lire.
Dessine-moi une plume
Je ne te promets pas la lune,
Juste un peu de tendresse
A partager en caresses.
Dessine-moi un drapeau
Je t'apprendrai les couleurs,
En trempant les pinceaux
Je tracerai un chemin sans peur.
Dessine-moi un sourire
Je t'apprendrai à aimer,
Je te jure de réussir
Je ne veux pas juste rêver.
Dessine-moi Marianne
Je t'apprendrai la liberté,
Celle d'être de toute son âme
Sans jamais être jugé.
Dessine-moi un monde
Où nous sommes tous mêlés,
On ferait tous la ronde
Une danse de fraternité.
Jolana
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Nuages bas
Cachent le ciel
Ne laissent pas
Passer le soleil.
Un torrent terrible
S'abat sur la terre
Trop sèche et aride
Comme dans un cratère.
Sous les cieux noirs
Coulent sur la Terre
Des larmes d'espoir.
Ce sol si austère
Renaît de ses cendres;
La poussière laisse place
A la pouce tendre.
Les feuilles en masse
S'ouvrent sur les branches.
Les herbes ont poussé
Verdoyantes comme au pré.
La nature tient sa revanche.
Les remous du ciel
Font renaître l'espoir,
Les amoures éternelles.
A la noirceur disent au revoir.
Les ténèbres n'auront pas empêché les retrouvailles
La lumière à peine perçue, voici les fiançailles.
Les êtres revivent, les amoures résistent.
Quand l'ombre s'éteint, la lumière persiste.
Jolana
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Adieu Cabu, on t'aimait bien
On t'aimait vraiment bien tu sais.
Depuis longtemps on te connaissait
On a tous bien du chagrin .
Adieu Cabu tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirées par des faux religieux abrutis
Qui ne savent même pas ce qu'est une âme.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquais de tout.
Tu voulais qu'on rie
De l'impertinence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieu Tignous on t'aimait bien,
Tes dessins on les aimait tu sais
Depuis un bail on te lisait
On a tous bien du chagrin.
Adieu Tignous, tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirées par de faux messies abrutis.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquais de tout
Tu voulais qu'on rie
Que l'humour donne la cadence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieu Charb on t'aimait bien
C'est dur de dire au revoir tu sais
Ton humour satirique on l'aimait
On a tous bien du chagrin.
Adieu Charb tu es parti
Dans un souffle de balles
Tirées par de lâches abrutis.
Tu voulais qu'on rie
Tu voulais qu'on danse
Tu te moquais de tout.
Tu voulais qu'on rie
De l'irrévérence
C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.
Adieux tous on n'oubliera rien
Le sacrifice à la liberté
A la force des idées
On vous aimera toujours les vauriens!
A toi celui qui protégeait les gens
Tu n'as bénéficié d'aucune merci
A toi le protecteur courant
Pour juste sauver des vies.
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